Contact

Julien Hogert
+33 6 . 80 . 55 .77 .60
julienhogert (at) hotmail.fr
CV Cinéma / Site internet

Formation
2019 – CFPTS – Mécanismes et articulations pour les petites machines du spectacle
2010-2013 – ENS Louis Lumière

Résidences
2019 – « Experimenter et transmettre » à Villette Makerz

Expositions
Mai 2019 – Exposition de « paysages lumière » à la BartFactory
Mai 2018 – Exposition de « Sabbat » à la BartFactory
Mai 2017 – Exposition des machines-lumières à la BartFactory
Exposition collective dans le cadre des « Ateliers d’artistes ouverts », Fontenay-sous-Bois

Concerts / performances
Représentations « Le fil » / Composition: Pamela Der Antonian, Chorégraphe : Eve Kolinski, Scénographie: Julien Hogert
28 mai 2016 – Théâtre au mains Nues, Paris 20ème
26 mars 2016 – péniche Adélaïde, Paris 19ème

13 mai 2016 – Performance de la sculpture « In a Lightscape » à La Nuit des Sens Croisées / Reid Hall,  Paris / Pianiste: Violeta Nigro-Giunta

 


« Je ne suis pas seul. La lumière me tient compagnie ». Cette phrase, je l’ai entendue pendant mes études à l’ENS Louis-Lumière, en 2013. L’homme qui l’avait prononcé c’était Sven Nykvist, le directeur de la photographie de la plupart des films de Bergman, alors qu’il finissait sa vie, seul, sur une petite île, au large de la Suède. Pour moi, c’était la première fois que j’entendais parler de la lumière, d’une manière aussi réconfortante et touchante. J’imaginais le vieux chef-opérateur, s’amuser des rayons du soleil tombant sur un coin de table, rebondissant et s’étalant sur les murs…

C’est en travaillant sur des tournages, comme assistant-caméra et chef-opérateur – notamment avec des réalisateurs comme Jean-Charles Hue et Albert Serra – que j’ai continué à développer ma sensibilité et mon apprentissage autour de la lumière : comment la lumière progresse dans l’espace, quel est sa trajectoire ? quelle est sa source, sa dureté ? comment s’estompe-t-elle ? Restant toujours attentif à ces questions, j’ai voulu pousser mes recherches à travers des installations autonomes.

À partir de dispositifs simples (moteurs, leds, réflecteurs, lentilles, cubes dichroïques), j’ai commencé à transformer la lumière, de manière analogique, pour faire évoluer des projections. J’ai d’abord commencé à expérimenter des installations en modifiant des lampes architectes, comme dans In a lightscape, faisant référence à l’oeuvre de John Cage. Comme un trompe l’oeil, j’ai tenté de ralentir les mouvements: ce qui se passe en une fraction de seconde, doit devenir un phénomène long et pesant, pour que l’on puisse voir la lumière atteindre sa matérialité. En 2017, j’ai fabriqué une série de petites machines lumière, qui sont des modules à assembler. Ces machines ont été la source de plusieurs œuvres, comme les écritures ou Perduto in una città d’acque. Avec la série de mobiles, j’ai décidé de changer d’échelle et de ne plus utiliser de projections, mais de jouer directement sur l’utilisation de la lumière dans l’espace.

Toutes ces sculptures, qui mélangent beaucoup de techniques variées, m’ont amené, en tant qu’autodidacte, à me former dans beaucoup de domaines, aussi bien traditionnels : travail du bois, mécanique, soudure, électricité ; que technologiques : moteurs, électronique, fabrication de cartes, modélisation et impression 3D, micro-contrôleurs, protocoles… Je suis un enfant de la génération Do-It-Yourself, et je me suis beaucoup formé grâce à internet. 

Mais plus que fabriquer des objets, j’essaye de proposer des expériences contemplatives : il s’agit de vivre un autre temps, un autre espace-temps. Les artistes qui m’ont fait grandir et je chéris sont Calder, Tinguely, Turrell, Cruz-Diez, Le Parc, Jansen, Takis, Olafur; Ils ont tous à voir avec le mouvement, la lumière et une certaine rêverie abstraite, que je retrouve aussi dans mon émotion primitive pour le cinéma: l’image qui vacille, les formes qui s’animent et une certaine impression de la vie. Ces forces qui nous entourent et qui sont invisibles sans ce révélateur du mouvement.

Aujourd’hui, je consacre la moitié de l’année au cinéma, et l’autre moitié à ce travail de sculpture et de scénographie. Activités qui pour moi sont complémentaires.  En février 2019, j’ai terminé  une formation au CFPTS en mécanismes et articulations pour les petites machines du spectacle. En mai 2019, j’ai été en résidence au fablab “Villette makerz”, où j’ai continué d’explorer la mécanique dans son aspect vivant, en fabricant « l‘Octopus« , un jouet pour enfant reprenant le principe de tentacule mécanique.